Les mauvaises créances à un sommet… depuis 2009

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Article tiré de La Presse par Maxime Bergeron;

Les fins de mois sont difficiles pour un nombre de plus en plus grand de Québécois.

Depuis un an, 10 582 propriétaires de maison ont reçu un « préavis » de saisie, le total le plus élevé depuis la récession de 2009 dans la province.

Le nombre de « préavis d’exercice » – un document envoyé aux propriétaires par leur prêteur 60 jours avant une saisie – a augmenté de 7 % pendant la dernière année, souligne la firme JLR dans une nouvelle étude.

La quantité de saisies en bonne et due forme a connu une hausse encore plus salée.

Sur les 12 derniers mois, on a recensé 2721 « délaissements » au Québec, soit 18 % de plus que l’année précédente.

« La situation en ce qui concerne les mauvaises créances ressemble à ce qu’on observait durant la précédente récession au Canada », résume sans ambages le rapport de JLR.

Les données pour le seul mois d’octobre sont encore plus inquiétantes. Le nombre de saisies a bondi de 38 % du nombre de saisies dans la province par rapport à octobre 2015!

« Il s’agit là d’une septième hausse en autant de mois et de la plus forte augmentation sur la période », note l’étude.

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Où se trouvent les proprios les plus en difficulté? Les mauvaises créances ont augmenté dans toutes les régions du Québec au cours des 12 derniers mois, révèle l’étude de JLR.

Les hausses sont toutefois assez modérées à Montréal, dans le Centre-du-Québec et en Montérégie.

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Comment expliquer cette dégradation de la situation ? JLR cite en premier lieu la croissance constante de l’endettement des ménages, qui affichait encore une hausse au deuxième trimestre de 2016.

Les nouvelles mesures annoncées par le gouvernement fédéral il y a un mois devraient « permettre de limiter l’endettement excessif et donc les problèmes financiers qui peuvent s’ensuivre », souligne JLR.

Au moyen d’une simulation de crise, les prêteurs hypothécaires devront s’assurer que les emprunteurs sont désormais capables d’assumer leurs mensualités selon un taux d’intérêt plus élevé que la réalité.

À court terme, toutefois, cette politique risque de restreindre la capacité d’emprunter de bien des ménages – ce qui augmentera les délais de vente des maisons déjà longs.

« Par conséquent, les propriétaires avec des problèmes financiers pourraient avoir encore plus de difficulté à revendre rapidement pour rembourser leur créancier », conclut JLR.

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